Expression commune de la CGT, FSU et Solidaires.
Depuis janvier 2014, nos organisations ont lancé une campagne de longue haleine intitulée « Uni·es contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques », dans le prolongement de l’appel « La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme », signé en mars 2011.
Les politiques gouvernementales, dont notamment les mesures favorables au capital, la gestion catastrophique de la crise sanitaire, subies par les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es, les jeunes, les femmes, fournissent un terreau exploité par l’extrême droite. Les politiques d’austérité, sous l’aiguillon des organisations patronales et, plus particulièrement, du Medef, génèrent une aggravation du chômage, le développement des inégalités sociales, de la précarité, de la pauvreté et des processus d’exclusion. Elles accroissent la désespérance sociale et peuvent pousser dans les bras de l’extrême droite certains et certaines salarié·es. Incontestablement, les politiques autoritaires et attentatoires aux libertés nourrissent également l’extrême droite.
Il ne se passe plus un jour sans que se produisent de nouvelles menaces ou de nouvelles agressions perpétrées par l’extrême droite contre des locaux syndicaux et associatifs, des librairies, des lieux culturels, des mosquées, des militant.es, des universitaires, des journalistes, des migrant-es... Il y a 5 jours, lors du meeting de Villepinte de l’un des trop nombreux candidats d’extrême droite aux élections présidentielles, plusieurs militant-es de SOS Racisme ont été violemment agressé-es par des nervis fascistes, dont certains étaient issus d’organisations d’extrême droite récemment dissoutes. De leur côté, des journalistes de Quotidien et de Médiapart ont été pris-es à partie et molesté-es, sous les huées du public. A l’extérieur, pendant ce temps là, les forces de police nassaient, brutalisaient et interpellaient les manifestant-es venu-es dénoncer cette provocation raciste en pleine Seine-saint-Denis et des journalistes ont été entravé-es dans l’exercice de leur mission d’informer. Ces agressions vont venir rejoindre celles que le site Rapports de force a déjà recensées et cartographiées.
Communiqué commun CGT, Solidaires, Jeune Garde Paris
Dimanche 5 décembre 2021, Éric Zemmour tiendra un meeting au Zénith, porte de La Villette, à Paris. (dernière minute le meeting a été déplacé à Villepinte)
Une grand‐messe fasciste présentée comme une étape déterminante dans la campagne politique de ce nouveau candidat d’extrême droite (certes encore non déclaré) à l’élection présidentielle de 2022.
Depuis des mois, Éric Zemmour déballe ses discours de haine en boucle, partout. Sa parole raciste, islamophobe, misogyne, ultralibérale, sa réhabilitation des pires figures de notre histoire récente se répandent, avec la complicité aveugle ou assumée de celles et ceux qui ne cessent de lui tendre le micro ou de lui offrir des tribunes.
A côté de lui, euphorisés par la libération de cette parole qui blesse et qui tue, les groupes fascistes se sentent pousser des ailes et multiplient les exactions. Ils prennent d’autant plus la confiance que les autorités se gardent bien, pour l’heure, de réprimer leurs agissements.
Certaines villes sont régulièrement le théâtre d’agressions et de saccages de locaux militants et associatifs. Ainsi, par exemple, le 20 novembre dernier, à Paris, une quarantaine de militants d’extrême droite ont violemment attaqué le cortège de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles.
En tant qu’organisations du mouvement social, nous avons une responsabilité historique devant laquelle nous ne pouvons nous dérober. Nous ne pouvons pas laisser un fasciste s’exprimer dans notre ville sans construire une riposte politique et sociale.
Le 5 décembre 2021, Paris devra montrer qu’il est antifasciste.
Communiqué sur le site de VISA
L'extrême-droite continue à propager son idéologie nauséabonde. La presque candidature d'Eric Zemmour (condamné par la justice pour racisme) est un symptôme inquiétant supplémentaire de la peste brune.